(A French version of this piece will be published in Pastorale-Québec, the magazine of the archdiocese of Québec in June 2012 and is included below.)
It once was that an area of agreement in the abortion debate called for abortions to be "safe, legal and rare." Today, in Canada, instead, the issue is “settled,” “decided” and entirely undebatable.
The reality is that consensus on this issue is a myth, a bit like declaring you’ve just seen the Lochness Monster. Instead, these are words used to ensure a tight stranglehold on freedom of speech. Those who support abortion do not want a peep to be uttered that would disturb Canada’s abortion-available-on-demand status quo.
The latest effort to shake the status quo is a private member’s motion brought forward by Kitchener Centre Member of Parliament Stephen Woodworth. His motion would strike a committee to examine “what medical evidence exists to demonstrate that a child is or is not a human being before the moment of complete birth.”
To be clear, a motion in the House of Commons is not a bill. There are no binding outcomes to the committee discussion. A motion creates no laws and calls for no votes. A motion such as this merely allows for discussion of a pressing and important, if divisive, moral issue. This is a rare moment when a politician is turning away from short-term issues to look to a bigger, more philosophical picture.
Yet abortion supporters, those who claim to support “women’s rights” are entirely up in arms. One abortion supporter, Carolyn Egan of the Abortion Rights Coalition of Canada, alluded to the idea that the mere discussion might cause women to die in the streets. She draws a straight line from discussion to death. There's a word for that. It's called fear mongering.
Information is power. And if men and women across Canada begin to consider the nature of humanity and what that means, this might, in turn, mean they choose abortion less often of their own freewill. Consider that abortion is used more or less as back-up birth control in our country today. Learning about the humanity of the fetus would decrease the pro-choice “consensus” in Canada, by choice.
This motion, even if passed, is toothless. Yet by drawing attention to important aspects of our humanity, it does hold the possibility of positive change in the form of a lower abortion rate. This is something both sides in the abortion debate want.
Instead, groups like the Abortion Rights Coalition fight against it. Here we begin to understand that abortion supporters have forged their position on the backs of silence. “Consensus” has been achieved by branding anyone who says anything other than “I support a woman’s right to choose” as a misogynist.
Nothing could be further from the truth, yet it takes a very strong person to speak otherwise.
When freedom of speech reigns on the issue of abortion, when we are truly able to discuss the facts without fear of character assassination, without claims of forcing control over women's bodies--at that point, it is likely we’ll see fewer abortions.
And fewer abortions without involving the coercive arm of the law is good news. In fact, it’s something worth forming a small committee about.
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“Réglé”. « Décidé ». « Consensus.” Voilà quelques-uns des mots utilisés par le camp pro-choix pour décrire la situation de l’avortement au Canada.
Il est difficile de trouver un consensus sur cet enjeu difficile. De fait, c’est un mythe. C’est comme si vous affirmiez avoir vu quelques minutes plus tôt le monstre du Lochness. À vrai dire, ces mots sont utilisés pour empêcher la liberté d’expression. Ceux qui appuient l’avortement ne veulent pas entendre le moindre chuchotement susceptible de mettre en question le statu quo, c’est-à-dire l’accès gratuit à l’avortement sur demande.
Le dernier effort visant à contester le statu quo a pris la forme d’une motion déposée par le député fédéral de Kitchener Centre, Stephen Woodworth. Sa motion propose la création d’un comité dont le mandat serait d’étudier « quelles données médicales existent pour démontrer qu’un enfant est ou n’est pas un être humain avant le moment de la naissance. »
Une motion n’est pas un projet de loi. Les débats du comité proposé n’entraîneraient aucune décision contraignante. Une motion ne crée aucune loi et ne propose aucun vote. Une motion comme celle-ci ne fait qu’autoriser un débat sur une question morale importante, encore que potentiellement fractionnelle. Il s’agit d’un des rares moments où un politicien ne traite pas de questions à court terme et aborde un problème d’envergure de nature plus philosophique.
Pourtant, les partisans de l’avortement, ceux qui prétendent appuyer les « droits des femmes », se sont littéralement insurgés. Carolyn Egan, de la Coalition canadienne pour le droit à l’avortement, a donné à entendre que ce débat pourrait entraîner la mort de femmes dans les rues. Elle a établi un lien de cause à effet entre un débat et la mort. Question de semer la peur!
L’information est un instrument de puissance. Et si les hommes et les femmes du Canada réfléchissent à la nature de l’être humain et à sa signification, il se pourrait qu’ils choisissent moins souvent l’avortement en toute liberté. Il en résulterait un affaiblissement du « consensus » pro-choix au Canada.
Cette motion, même si elle était adoptée, n’obligerait à rien. Mais elle offrirait la possibilité de réduire le taux de l’avortement au pays.
Ici, nous commençons à comprendre que la position des partisans de l’avortement est forte du silence de nombreux citoyens. On est parvenu à un « consensus » en accusant de misogynie quiconque affirme autre chose que « J’appuie le droit de la femme de choisir ». Il en va ainsi dans les cercles politiques canadiens.
Il faut avoir une forte personnalité pour penser autrement.
Heureusement, il y des politiciens comme Stephen Woodworth qui pensent autrement.
Lorsque la liberté d’expression s’appliquera pleinement à la question de l’avortement, lorsque nous serons vraiment en mesure de discuter de cette question sans crainte de représailles ou de diffamation, il y aura vraisemblablement moins d’avortements.
Et une baisse du nombre d’avortement sans l’intervention du pouvoir juridique serait une bonne nouvelle. De fait, c’est une question qui justifierait la création d’un comité.
Andrea Mrozek est directrice de la recherche à l’Institut du mariage et de la famille Canada (www.imfcanada.org)
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